Digression sur l'incohérence entre les discours et les actions
L'argent n'est pas une finalité, mais un moyen.Cette phrase qui résonne dans ma tête depuis sa rédaction par Tristan Nitot, directeur de Mozilla Europe (voir l'article en question : les revenus du projet Mozilla), est le départ de cette digression sur mon dégout par rapport à la société capitaliste actuelle.
Quand un projet fonctionne, quel qu'il soit, tout le monde veut sa part du gâteau et en tirer les bénéfices. Les exemples sont nombreux. Ils passent par la Fondation Mozilla (discuté sur un précédent billet : La liberté a un prix), ou récemment en discutant avec mon père d'une jeune gymnaste à l'artistique, dotée d'un énorme talent, qui ne trouve pas d'entrainements adaptés à son niveau dans notre canton et qui s'entraine donc ailleurs, et concours maintenant sous les couleurs de cet autre canton. La finalité pour cette gymnaste est sa progression et son épanouissement, où elle s'entraine et qui elle représente n'est qu'une question de gout et de couleurs. La finalité dans cette histoire doit revenir à la jeune fille, et non pas à l'entraineur du club dans lequel par chance elle s'est présentée un jour... Ce genre d'attribution de finalité n'est que trop souvent appliqué. En politique je n'en parle même pas...
La question devrait plutôt être :
Quelle est la finalité de mon combat (action, engagement) ? Mon propre confort ou celui des autres, de la société, de celui/celle pour qui je me bats ou de ce pour quoi je me bats ? Est-ce que ça va plus me rapporter à moi qu'à la personne que j'aide ?
Est-ce que je suis le cheminement "Faites comme je dis et pas comme je fais" (cf les beaux discours sur l'environnement faits par des dirigeants venus en jet privés lors du WEF), ou "C'est l'intention qui compte" ?
Autant de points qui me révoltent en silence. Autant d'efforts gaspillés par les seuls caprices de gens plus fortunés... J'entendais à la radio un témoignage d'une personne concernant l'éventuelle introduction d'une taxe de circulation au centre de Montreux : "Moi je gagne très bien ma vie, et je me réjouis d'avoir les routes [du centre de Montreux] pour moi tout seul."
Ne comprenez vous pas dans ces propos les fondements même du socialisme ? Le partage des richesses, le cout de la vie en fonction du revenu ? Comment justifier la différence de la proportion de la TVA (de 7.6% chez nous) sur un litre de lait par exemple pour quelqu'un qui gagne 150'000.- par rapport à quelqu'un qui gagne 60'000 ? Tellement d'idée qui sont simplement balayées par des arguments populistes qui dit par exemple "Si vous votez pour nous, nous améliorerons les conditions de vie en limitant le chômage grâce au durcissant la loi sur les étrangers", mais en cachant à la vox populi que ce "nous" fera passer par la même occasion un tarif dégressif des impôts et des avantages fiscaux pour les grandes fortunes. Comment garder un avis objectif, un esprit critique quand la politique passe par du markéting de masse, ne tenant plus compte des idées à défendre mais les moyens mis en place pour la faire passer.
La vanité. C'est par ce nom que l'homme est mauvais. Par ce nom que l'homme pille peu scrupuleusement la planète. Par ce nom que l'homme est prêt à tuer son voisin si il peut y gagner une miette de terre. Par ce nom que certains hommes sont honteusement riche. Par ce nom que l'homme a asservi l'homme, qu'il a massacré l'homme, qu'il a violé l'homme.
C'est par ce nom que les bonnes actions ne durent pas longtemps et finissent par se transformer en corruption. C'est ce nom que je maudis tous les matins...
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